dimanche 18 novembre 2007
Le moteur à gazogène
Durant la seconde guerre mondiale, le gazole se faisait très rare. Sa principale destination fût les aéroports, et les armées de tout les pays. Pour les usagers de tout les jours, prendre le bus, se déplacer en train ou en auto relevait parfois du miracle. Le vélo était donc roi pendant ces 6 années. Toutefois, une drôle d'invention fit ressortir des hangars autobus et camions : le gazogène. Le principe était simple, remplacer le gazole par un gaz créé par la combustion de bois. On apposait sur les véhicules une chaudière, laquelle produisait le gaz ainsi récupérer par le moteur. Sur cette photo datant des années quarantes, on aperçoit un autobus Saurer des transports lausannois ayant le dispositif en service. A Paris, les autobus Renault se virent installer sur leur toit une sorte de ballon, dans ce cas précis, le gaz de ville remplaça le gazole. A cette occasion, vous ferez bientôt connaissance avec Mr Hollard, responsable dans une usine de gazogène à Dijon, et qui, sauva Londres d'une terrible destruction.
mardi 13 novembre 2007
Eté 1943, Anne-Marie rencontre Victoria
Le parcours prévu était : Le train jusqu'à Lyon, puis Lons le Saunier et Champagnole. Dès cet arrêt effectué, le passage par la profonde forêt approche. Comme à l'accoutumée, le fameux refuge " Hôtel d'Italie " servait de point de chute pour la nuit, ou pour une pause indispensable.
Pour les faux papiers, le notaire Maurice Falcoz s'occupait des tampons, et des cartes, il ne restait plus qu'à fournir les photos et les faux noms, et le tour était joué. La filière allait alors tourner à plein régime, et cela n'était sans compter les informations transitant par la Suisse en direction de Londres, et également par certaines personnes désirant aussi se retrouver en Suisse, sans pour autant être Juives.
Les passages dans le Risoux, suite prochainement
mercredi 7 novembre 2007
Fred rencontre Victoria
Les passages vont pouvoir commencer.
mardi 6 novembre 2007
Le Chemin à Fred remplace l'ancien Chemin de la Fessette
dimanche 4 novembre 2007
Dernières lettres de Jean-François
18 juin 1942, Lausanne
" Ma Chérie
Je crois que tu travailles du chapeau. Je ne suis pas prisonnier, ni malade, ni plein d'ennuis. J'ai été blessé. Je te l'ai écrit. J'espère que tu le sais maintenant. C'est fini. J'espère que malgré le voeu absurde que tu as fait, face aux Risoux qui se noyait dans l'ombre tu sera là dimanche. Car si j'y vais, cela sera certainement la dernière fois d'ici un bon bout de temps.
Le 3 juillet, j'ai des examens du 3 jusqu'à X.
Peu à peu, tu sera ce que je veux de la vie, ce que j'attends de l'être humain, ce qu'il doit, à mon avis admettre, vouloir, accepter.
Au revoir Victoria, monte le 21 ou je casse des briques. Je t'aime toujours." Jean-François
" Le beau temps de ce début d'été s'écoulait..." écrivit Victoria quelques jours après. Elle reçu une lettre désespérée suite à l'échec des examens de Jean-François. " Ce fut un coup terrible pour lui, il su qu'il ne pourrait jamais enseigner ! "
" Je n'en dormais plus de la nuit. Non ! Tout ne pouvait pas être fini, détruit. Notre amour ne pouvais pas mourir.
Je lui écrivis une lettre pleine de douceur et de tendresse. Mais, j'entrevoyais déjà une certaine fatalité.
Il ne me répondait pas...J'attendais..."Dès lors, les choses allaient changer. La vie allait se précipiter, tout comme les événements. La filière allait se mettre en place, et tout ce petit monde allait continuer son chemin ensemble, sans s'imaginer ce que la guerre pouvait leur réserver...
mardi 30 octobre 2007
Hiver 1941
Nous sommes en 1941, à l'approche de l'hiver, toujours très rude dans la Vallée de Joux, et en France voisine. Nous sommes aussi à l'aube de l'attaque de Pearl Harbor, et de la déclaration de la guerre par L'Allemagne et l'Italie, aux Etats-Unis. Victoria reçoit avec beaucoup de joie les lettres de Jean-François, qui arrivent à Sous-le-Risoux depuis Lausanne.
Extraits : " Nous vivions les derniers jours d'octobre. C'était en fin d'après-midi. Dans mon bureau sombre, aussi triste que le temps qui laissait pressentir l'hiver..Les derniers Allemands venaient de partir. Leur odeur tenace persistait, dans la pièce..." " Soudain, dans la porte qui donnait sur la cour, et par laquelle je voyais arriver les clients avant qu'ils ne me voient, apparut Jean-François, suivi de ma soeur."
Victoria venait de passer quelques jours avec son Ami, Jean-François. De longues soirées à discuter; alors qu'au-dehors il faisait si froid; autour d'une délicieuse fondue...Mais le temps filait..aussi vite qu'à présent, et Jean-François dû retourner en Suisse, en passant à nouveau le Risoux..dans la neige, qui ne faisait que de tomber depuis 2 jours sans discontinuer ! L'inquiétude de Victoria grandit, jusqu'au 5 novembre. Avait-il pu regagner la Suisse, avait-il été appréhendé ?
Ce fameux 5 novembre 1941, une carte arriva à Ney, en zone libre. Une nouvelle, boulversante, racontant le dur périple de retour. C'est sûr, Victoria commençait à resentir certaines choses. Afin de comprendre les difficultés qui allaient arriver, voici ce que Jean-François écrit à Victoria :
" Souvenez-vous de la tristesse immense de votre regard quand vous m'avez parlé, un soir, au moment de l'adieu, de la barrière qui sépare le croyant de l'athée. Encore une de plus entre nous...Gardez-moi en souvenir. Je me souviendrai toujours de vous, de ce pays ou j'ai senti autour de moi tant de bonté, tant de profonde affection. Je n'ai pas pleuré depuis longtemps...Mais maintenant... "
Durant ce long mois de novembre 1941, la correspondance continua. Près de 3 lettres furent envoyées par Jean-François.
Photos : Sous le Risoux dans la neige
dimanche 26 août 2007
Le printemps 42'
dimanche 19 août 2007
Le Gy de l'Echelle
samedi 30 juin 2007
Soirée inoubliable à Mouthe
mardi 5 juin 2007
La rencontre du 5 septembre 1941
-" Je viens de Suisse, un ami m'attend dans le Risoux, y a-t-il des Allemands qui passent par ici ? ", dit-il à Madeleine, qui surveillait ses moutons.
- " je reviendrai avec ma soeur.."
Tout cela parraissait bien excitant, compte tenu de la fermeture de la frontière !
Vînt alors, un soir, à l'heure du repas, ce fameux jeune homme accompagné de sa soeur. Jean-François, accompagné de Georgette. La soirée fut très agréable. Longues discussions autour de café, et de cigarettes suisses !!! Leur amitié était née...et allait se solidifier durant ces terribles années de guerre. Ce petit monde, ne se doutait en effet pas, de ce qu'il les attendait ces prochaines années...
En ce 5 septembre 1941, Victoria et Madeleine, rencontrèrent Jean-François et Georgette. Bientôt, le groupe s'aggrandira grâce à la venue d'autres compagnons...
dimanche 3 juin 2007
Au début de 1939...
Tandis que la Berne officielle ferme cruellement la porte aux Juifs de l'été 1942 à l'été 1944, à l'heure du péril suprême, les Fred, les Bernard, Les Victoria, les Lilette ( femme de Fred ), les Madeleine, Les Achille, les Georgette, sauvent l'honneur en passant et cachant les fugitifssans rien leur demander en retour.
Qui est Juif ? Qui ne l'est pas ?
Fred, ses Amis, sa famille, sa femme, son clan, sa Vallée ne veulent pas le savoir. Ils font ce qu'il faut faire en de telles circonstances : ne jamais demander aux gens leur certificat de baptême. Ne pas les écraser sous le réglement, ouvrir sa porte et savoir, en conscience, désobéïr jour après jour, pour servir en permanence " Sous les sapins ", la RESISTANCE .
Brétigny ( Paris ) le 1er janvier 2005
( Fred, livre de Daniel Capt éd. L'Aire ) texte de J-P Richardot, journaliste écrivain au journal " Le Monde " .
Revenons à 1939.....
lundi 28 mai 2007
Mobilisation générale de 1939
lundi 21 mai 2007
dimanche 20 mai 2007
L'Hôtel d'Italie
jeudi 17 mai 2007
La maison des Cordier
dimanche 6 mai 2007
Georgette, Jean-François et André
En 1941, Victoria rencontre Jean-François, alors que celui-ci venait tout juste de traverser le Risoux et d'arriver à "Sous le Risoux ". Puis, c'est une belle histoire d'amour qui verra le jour, mais dans une Europe trop boulversée pour le vivre pleinement. Victoria fut élevée dans une croyance absolue, ce qui n'était pas le cas de Jean-François. Il était dès lors hors de question pour la maman de Victoria, qu'elle cotoie ce personnage dans un but autre que de l'amitié pur et simple. Aux travers de nombreuses lettres d'amour, ils existent encore...
Puis, dès l'année 42, en juin , ils ne se reverront qu'en tant qu'amis, amis fidèles surement.
André, c'est le copain fidèle. Français, il tient un moulin en France près de Champagnole. Il est l'amoureux de Georgette. Toujours près à rendre service. Malheureusement, un jour tragique de 1943 verra la déportation d'André dans un camp, sans doute dénoncé pour ses agissements auprès du SR ! Là encore, la guerre a frappé. Georgette venant à peine de perdre sa maman, apprend un soir d'été qu'André ne reviendra plus. C'était un soir d'été. Victoria était assise sur des billes de bois. C'était un soir d'été et Georgette ne se doutait pas. C'était un soir d'été à "Prés Derrières"...
En photo : Georgette et André au temps de la joie et de l'amour
samedi 5 mai 2007
Frédérique Reymond dit " Fred "
Hitler, le " Fuhrer "
vendredi 4 mai 2007
Un été 42
Ici, il n'en sera pas tout à fait question, car, passionné par la Résistance, et surtout par un petit groupe de jeunes gens habitant la région Vallée de Joux-Jura Français, j'ai décidé de leur rendre hommage sur ce site. Plus qu'un simple hommage, nous allons remonter ensemble le cours de l'histoire, celle situé entre 1940 et 1945. Mon but premier est de vous relater ce que de simples citoyens Suisses et Français ont réalisé pour sauver la vie de quelques malheureux, traqués à travers l'Europe blessée. Si par la suite vous ressentez de l'angoisse, de la joie, de la tristesse ou encore de la nostalgie, c'est que mon but sera dès lors atteint.
Vous découvrirez des photos, extraits de livres, témoignages, mais aussi des enquêtes actuelles afin de mieux comprendre, de mieux saisir, de mieux imaginer cette période sombre de l'histoire, ou parfois, le soleil brillait à travers les nuages sombres d'orages, trop nombreux en cette période...
Nous voici donc vers 1940, dans le Jura Franco-Suisse.....
Victoria Cordier
Victoria Cordier est née en 1919, à Sous le Risoux, dans le Doubs, à quelques km de Mouthe, le Chef-lieu. Sa maison qui porte le même nom a été le berceau de Victoria. Duraant la guerre, elle aide de nombreux déportés à traverser le Risoux pour arriver à la Vallée de Joux, loin des armées du Reich. Aidée par ces deux soeurs Madeleine et Marie-Aimée, ainsi que sa maman, très croyante. Durant la guerre, elle tombe amoureuse de Jean-François Meylan, habitant Le Campe, près du Brassus, sur sol helvétique. Leur relation fût brève et difficile, car la famille de Jean-François est athée, ce qui n'est pas le cas des Cordier. La filière prendra toute son ampleur grâce également à Anne-Marie Im-Hof Piguet, aidée par Fred Reymond, Georgette, Misette, André, Bernard et les autres.
Après un mariage, des années en Côte d'Ivoire, elle retrouve son Risoux au décès de son mari, puis se remarie. Son 2ème mari décède peu de temps après en 1997, et Victoria en 2003, le 5 juin. Dès cette date, c'est tout un chapître de l'histoire qui se referme. Ainsi, une dernière fois, Victoria a escaladé son Gît, afin de rejoindre les étoiles qui brillent intensément dans le ciel de son Risoux tant aimé.
En photo : Victoria et sa soeur Madeleine