mardi 19 février 2008

La Résistance

Dès la rafle du Vél'd'Hiv, les choses se gattent. Les réseaux se multiplient. Victoria ne sait pas dans lequel elle sera, mais une chose est sûr : Ne jamais en parler à personne, jamais. La méfiance est partout !
A Lyon, elle rencontre Minet, et son chef " Rochette " appartenant tout deux à " L'Armée Secrète ". En effet, depuis la disparition de la ligne de démarcation, il y avait beaucoup de messages à faire passer, et très rapidement, par des réseaux efficaces et réguliers. Du côté Suisse, c'est Roger qui s'occupe de tout.
Victoria devint un agent de liaison. Les messages concernaient les Usines métallurgiques qui travaillaient pour l'Allemagne. Il y avait entre-autre : les Usines Renault de Boulogne-Billancourt, Le Creusot etc... En plus, certains messages donnaient d'importantes précisions pour Londres : Les lieux détruits, les dégâts, des échatillons d'acier, des informations sur des nouvelles techniques de construction. Les communications se faisaient toujours via des messages aux apparences banales.

Du côté de Champagnole, La Générale Melliès âgée de 65 ans, était une célèbre résistante, courageuse, intelligente. Elle cachait des évadés, des déportés. Grâce à elle, de nombreux jeunes purent continuer leurs études à Lausanne, après avoir pu rejoindre la Suisse à bord de camion-laitier. Tout cela se passait près de Divonnes les Bains, non loin de Nyon dans le canton de Vaud.

De son côté, Victoria effectuaient de nombreux allers et retours entre Lyon et Paris.
Elle écrit :

  • " Risoux majestueux et secret, tu étais à ce moment là une grande voie internationale. Ah! Si les rochers pouvaient raconter ce qu'ils ont vu et les sapins ce qu'ils ont abrité !"

Proche de la frontière, Fred avait installé une boîte aux lettres ( voir les messages précédents ). Encore en état aujourd'hui, elle a dû en voir des choses passer ! Toujours présente, fidèle, l'amie Georgette était increvable, témoignait Victoria. Elle emmenait parfois aussi des Juifs dans la Vallée depuis l'Hôtel d'Italie , y allait aussi de nuit pour prendre en charge toute nouvelle venue.

  • " Il n'y avait pas que l'aube des matins de printemps, les soirs d'étés ou nous prolongions nos piques-niques, les après-midis d'automne doux et mélancoliques...Il y avait des voyages dans la neige, parfois à moins de 20°. Il fallait brouiller les pistes, car les Allemands étaient toujours là. Nous avions un passé connu, il ne fallait pas l'oublier. "

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